Le monoèdre est tel un artefact archéologique, fruit d'une civilisation disparue redécouvert dans les strates d'une ère oubliée.
La présence attirante de cette sculpture auréolée de mystère apporte sérénité à votre (moi) intérieur.
Le monoèdre n'est pas seulement une sculpture artistique.
C'est un objet géométrique fondamental, un polyèdre unilatère :
Un solide ayant une seule face et une unique arête, sans aucun sommet !
Une volute où le début et la fin se confondent,
jusqu'à ce que leur signification-même disparaisse.
Surface unilatère
Le "polyèdre de Dieu"
1
1
0
∞
La forme circulaire du monoèdre est en fait engendrée à partir d’un carré ! On fait tourner ce carré autour d'un axe contenu dans son plan, tout en lui imprimant une rotation d'un quart de tour sur lui-même par révolution, le long de cette trajectoire. L’objet ainsi généré est unilatère : il ne possède qu’une seule face.
La sculpture conçue et fabriquée par UNILATER est un hommage à l'objet géométrique inventé à la fin du XXᶱ siècle par le physicien spécialiste de topologie Jean-Pierre Petit. Celui-ci eut un jour l’idée de cette structure mettant en contact l’instant zéro avec l’infini futur de l’univers, jouant au passage avec l’inversion du sens de la flèche du temps.
La flèche du temps est le nom donné au sens de l'écoulement temporel. Elle ordonne la succession des événéments, ce qui fait qu’une cause précède sa conséquence, et non l’inverse. Le monoèdre est ainsi la représentation géométrique du "modèle cosmologique Janus", théorie selon laquelle l’univers physique n’est pas consitué d’une seule entité, mais de deux.
Deux univers nés ensemble de la même matrice-origine, le Big Bang. Notre univers, fait de matière de masse positive orthochrone (le sens habituel de l’écoulement temporel), possède ainsi un univers jumeau, où le temps semble s’écouler à l’envers, et qui est peuplé d'antimatière de masse négative rétrochrone, qui "chemine à rebrousse-temps" !
Pourquoi "Janus" ? Ce dieu romain est bifrons : il possède deux visages, dont l’un regarde vers le passé et l’autre, vers l’avenir.
C’est aussi le dieu des commencements et des fins, des choix, du passage et des portes.
Reprenons la vue en coupe du monoèdre, le carré-générateur de l’univers :
On peut symboliser les deux univers par deux arêtes opposées, parallèles, du carré:
Ici surlignées en rouge, on a également fait figurer le sens de la flèche du temps t pour chaque univers.
Voilà donc symbolisés nos deux univers parallèles, l'un fait de matière et l'autre d’antimatière, et aux flèches du temps opposées.
Mais à quoi correspondraient les deux autres arêtes parallèles du carré ? Autrement dit, quelle serait la signification d’un univers dont la flèche du temps ne serait plus parallèle et opposée, mais tournée de 90° par rapport à la nôtre ?
Traçons les lignes de ces deux autres univers en vert :
Elles correspondent à deux espaces eux aussi doubles, également constitués de particules positives d’un côté et négatives de l'autre. La différence est que l'énergie n’y est cette fois plus réelle mais imaginaire pure (au sens mathématique du terme, dont le symbole est la lettre i)… et le temps lui-même y est imaginaire.
Ces univers "perpendiculaires" sont constitués de matière non plus physique, mais "méta-physique" !
Les quatre univers, bien que distincts, sont interpénétrés et en interaction mutuelle : notre monde physique matériel interagit avec le monde métaphysique immatériel et invisible. Chacun de ces mondes possédant une dualité positive et négative.
Ces idées portent en ellles l'esquisse scientifique d’un lien énergétique complexe corps-esprit, liant la biosphère des êtres physiques à une noosphère métaphysique, siège éthérique des formes-pensées et de l’âme éternelle.
Cette rencontre inattendue entre physique et méta-physique au niveau géométrique est résumée malicieusement par son inventeur avec le théorème suivant :
astrophysicien, spécialiste de topologie,
ancien directeur de recherche au CNRS
et inventeur du monoèdre.
UNILATÈRE [ynilateʀ] : adj., topologie. Mot français issu du Latin UNI (un seul)
et LATERIS (côté). [En parlant d'une surface] Qui n'a qu'une face.
« Les surfaces unilatères d'August Ferdinand Möbius ont le don d'amuser les enfants avec autant de succès qu'un tour de prestidigitation.»
Gds cour. pensée math., 1948, p. 446.